This article by Hélène Bardeau was originally published by Radio-Canada on 30 October 2019.
L’Université de la Colombie-Britannique (UBC) organise sa toute première semaine de la mode durable, une activité d'échange de vêtements pour sensibiliser les étudiants à une meilleure gestion des habits achetés et usagés.
Dans le cadre de cette activité, les étudiants sont invités à se départir des vêtements qu’ils ne souhaitent plus porter, afin d’éviter que ceux-ci ne finissent dans un site d’enfouissement.
On voulait donner de l’espoir aux étudiants en leur montrant que la situation peut vraiment changer.
L’industrie de la mode est le deuxième pollueur de la planète, après le pétrole, selon la Fondation Ellen MacArthur. Non seulement elle génère des tonnes de déchets et d’émission de gaz à effet de serre, mais la surconsommation de mode éphémère a des conséquences désastreuses sur l’empreinte écologique.
Une fois les habits entreposés, les participants de l’activité à l'UBC peuvent repartir avec autant de trouvailles qu’ils le souhaitent. Si certains vêtements nécessitent un second souffle, un atelier de couture les attend dans la pièce à côté.
Bénévole au sein de l’organisation, Jacqueline Neufeld s'inquiète des méfaits de la mode rapide sur le climat : L’environnement et les changements climatiques, c’est un sujet urgent pour nous, les jeunes, et ça passe avant tout par des actions individuelles.
Même son de cloche du côté de l’organisateur Tim Herron, qui souhaite ainsi encourager les participants à devenir des consommateurs consciencieux. L’important, c'est d’acheter moins, mais d’acheter des habits de meilleure qualité, souligne-t-il.
Des initiatives au même but à travers le monde ont d’ailleurs été lancées pour mettre fin à ce fléau. Au Canada, la Ville de Montréal veut, par exemple, empêcher les entreprises de se débarrasser des vêtements qu’elles n’ont pas vendus.
De son côté, si Tim Herron avoue ne pas être féru de mode, il regrette le manque d’initiatives mis en place par la Ville de Vancouver en ce qui concerne le gaspillage vestimentaire. Il espère aussi que les gouvernements mettent en place des mesures concrètes dans une industrie en plein essor. J’aimerais voir beaucoup plus de réglementation en ce qui concerne les pays en développement, dit-il.